Stop à la formation jetable. Vive la formation durable, , utile et transformative.
On le sait : la formation professionnelle est un levier puissant pour transformer les organisations et développer les collaborateurs. Et pourtant, combien de fois entend-on : « J’ai suivi une formation… mais franchement, ça ne m’a servi à rien. »
Ces formations qui s’empilent, se consomment vite et s’oublient encore plus vite… ce sont les formations jetables.
Comme la vaisselle en carton, elles donnent l’illusion d’être pratiques sur le moment, mais elles finissent à la poubelle, sans impact réel. Gaspillage de temps, d’argent, d’énergie. Mais surtout, gaspillage d’envie et de potentiel humain.
À l’ère du RSE et de la crise écologique, c’est un comble. Comment peut-on accepter de bannir le plastique à usage unique, mais de continuer à produire des formations à usage unique ?
La formation jetable : une source de tensions
Il faut oser le dire : beaucoup d’entreprises imposent encore des formations sans concertation.
On envoie des collaborateurs “parce qu’il faut remplir le plan”, “parce que le budget est là”, “parce qu’on a toujours fait comme ça”.
Résultat :
- Pour les participants : frustration de perdre du temps, parfois même colère d’avoir été envoyés sans comprendre pourquoi.
- Pour le formateur : un groupe sous contrainte, démotivé, parfois hostile, qui rend l’animation tendue.
- Pour l’entreprise : de la rancœur qui s’installe, un sentiment d’injustice (“on m’oblige à aller perdre une journée alors que je suis débordé”).
J’ai vu des collaborateurs lever les yeux au ciel dès la première minute, les bras croisés, silencieux. Non pas parce que la formation était mauvaise, mais parce qu’on ne leur avait jamais expliqué le sens. Obliger quelqu’un à se former, c’est le meilleur moyen de le braquer.
À l’inverse, quand on incite, quand on donne le choix, quand on explique le pourquoi… tout change. La même formation devient une opportunité, un temps pour soi, un moment de respiration et d’apprentissage.
Le paradoxe RSE : durable pour la planète, jetable pour l’humain
Nous vivons à une époque où les entreprises doivent réduire leur empreinte écologique, bannir le plastique, penser long terme.
Alors pourquoi continuer à tolérer du jetable dans l’humain ?
La compétence, elle, ne se consomme pas. Elle se construit, se cultive, se nourrit. Elle demande du temps, de la pratique, de l’accompagnement. Une formation qui ne produit aucun ancrage durable, c’est comme un parapluie percé en pleine tempête : l’intention est là, mais l’efficacité est nulle.
Former pour 2030 : pas seulement des hard skills,
surtout des soft skills
Le Forum Économique Mondial l’a rappelé : en 2030, les compétences clés ne seront pas uniquement techniques. Elles seront aussi humaines : pensée critique, créativité, résilience, leadership, collaboration, intelligence émotionnelle.
Autrement dit : l’IA, oui… mais sans les soft skills, cela ne sert à rien.
Or, ces compétences-là ne s’acquièrent pas en une journée de slides. Elles s’expérimentent, se travaillent dans le temps, avec des mises en situation, des feedbacks, des accompagnements.
C’est précisément là que la formation jetable montre ses limites. Elle donne une information, mais elle ne transforme pas une posture.
Le vécu des participants : entre révolte et déclic
Parlons vrai.
J’ai vu des groupes où la formation avait été imposée sans préparation. Résultat :
- des participants absents mentalement,
- des soupirs pendant les ateliers,
- des phrases comme « On aurait mieux fait de rester au bureau ».
Ce type de vécu laisse des traces : les collaborateurs ressortent encore plus démotivés qu’avant.
À l’inverse, j’ai vu des déclics incroyables quand les conditions étaient réunies. Un manager qui réalise que dire “non” est un acte de respect pour son équipe. Une collaboratrice qui découvre une méthode de priorisation qui lui libère deux heures par jour. Un groupe qui s’engage collectivement à transformer ses pratiques et qui tient parole grâce à un suivi et des engagements croisés.
Ce n’est pas la formation en elle-même qui fait la différence. C’est la manière dont elle est pensée, vécue et accompagnée.
Les piliers d’une formation durable
Alors, à quoi ressemble une formation durable, utile et transformative ?
- Elle commence avant la salle : le pourquoi est expliqué, les objectifs sont clairs, les managers impliqués.
- Elle s’ancre dans le réel : elle part des situations vécues, des irritants quotidiens, des besoins concrets.
- Elle transforme des postures, pas seulement des savoirs : expérimentation, mises en pratique, feedback.
- Elle s’inscrit dans la durée : suivi, ancrage, rappels, engagements collectifs.
- Elle génère de l’envie : les collaborateurs ressortent motivés, fiers, acteurs de leur évolution.
Former, un acte politique et humain
Il faut le rappeler : former n’est pas un simple acte administratif. Ce n’est pas cocher une case “plan de formation”.
Former, c’est un acte politique et humain. C’est dire : « Nous croyons en votre potentiel. Nous voulons investir en vous. » C’est reconnaître que les compétences ne sont pas un coût, mais une richesse à cultiver.
Et dans un monde en crise de sens, où les talents cherchent de la reconnaissance et de l’engagement, c’est aussi un signal fort envoyé par l’entreprise.
Stop au jetable, place au durable
Alors oui, stop à la formation jetable.
Assez des sessions imposées, des PowerPoints oubliés, des journées sans lendemain. Assez de ce gaspillage invisible qui use les collaborateurs et déçoit les entreprises.
Ce dont nous avons besoin, ce sont des formations qui :
- font grandir,
- donnent du sens,
- transforment durablement.
En 2030, les organisations performantes seront celles qui auront misé sur le développement humain, pas seulement sur la technologie.
Il est temps de faire le même choix que pour la planète : dire adieu au jetable et investir dans le durable.
Et c’est exactement la mission d’Insaho
Chez Insaho, nous croyons qu’il est temps de redorer le blason des métiers de l’hospitalité et plus largement du service. Nous concevons des formations durables, utiles et transformatives :
- des formats courts et impactants, mais toujours ancrés dans la pratique,
- des parcours certifiants qui développent les compétences clés de demain,
- des dispositifs innovants qui responsabilisent et engagent les collaborateurs,
- des accompagnements qui lient savoir-faire, savoir-être et transformation collective.
Notre conviction est simple : la formation n’est pas un coût, c’est un investissement dans les femmes et les hommes qui font vivre nos entreprises.
Et parce qu’une formation n’a de valeur que si elle change réellement quelque chose dans le quotidien, nous avons fait le choix d’un modèle centré sur l’impact et l’expérience apprenante.
Stop à la formation jetable. Vive la formation durable, utile et transformative. C’est ça, la promesse d’Insaho.
Clarisse Labat